Le compostage de ses biodéchets présente bien des avantages. C’est un réflexe naturel, écologique et économique !
Envie de vous lancer ? Si vous avez un petit bout de terrain ou de jardin, n’hésitez plus ! Nous vous invitons aujourd’hui à découvrir les bases du compostage.


Les déchets de votre cuisine et de votre jardin valent de l’or (noir) !


Comprendre le compostage


Pour commencer, le compostage contribue à réduire de 30% la taille de votre poubelle d’ordures ménagères. Et ce n’est pas négligeable quand on sait que celle-ci n’est pas valorisée, mais éliminée par incinération ou par enfouissement.

Ensuite, il permet de transformer ses déchets en ressources pour entretenir votre jardin, votre potager ou pour rempoter vos plantes.


Le compost, qu’est-ce que c’est ?

Le compostage, c’est le fait de fabriquer un amendement organique fertilisant à partir de déchets organiques. 

À travers le recyclage des déchets du jardin et de la cuisine, le compostage permet une réduction des déchets ménagers comme nous l’évoquions dans cet article. Par ailleurs, le compost se révèle être un allié très intéressant dans le jardin ! Il participe à la fabrication de l’humus, aidant ainsi au maintien de la fertilité et de la richesse nutritive du sol. 

L’humus, c’est cette terre noire, meuble qui permet l’aération du sol mais aussi son réchauffement et le maintien de son humidité.


Comment ça fonctionne ?

La décomposition des déchets organiques en compost est possible grâce à la présence de micro-organismes, de vers et d’insectes. Le mélange des matières entre elles et la diversification des apports favorisent le développement de ces organismes essentiels. Grâce à eux, vos déchets organiques se transformeront plus rapidement en or noir ! Dans la nature, ce phénomène se produit naturellement ; le compostage permet de comprendre, de contrôler et d’accélérer ce processus.

Ainsi, le compost fait intervenir :

  • Des matériaux organiques, issus de votre jardin et de votre cuisine.
  • Des êtres vivants : des micro-organismes (champignons, bactéries…) mais aussi des vers et des insectes.
  • Un jardinier pour réaliser le mélange bien sûr, mais aussi pour broyer les déchets et retourner le compost régulièrement.

Dans un jardin, l’idéal c’est que le compost soit en contact direct avec le sol afin de favoriser la venue des vers de terre et autres insectes. Il peut donc s’effectuer en tas lorsque le volume de déchets est important. Il peut aussi être encadré par quelques palettes, ou se faire au sein d’un composteur. Nantes Métropole peut participer à l’achat de votre composteur, mais nous vous conseillons vivement de faire appel à vos talents de bricoleur. De nombreux guides/tutoriels existent, n’hésitez pas à faire quelques recherches sur Internet ou sur Pinterest.



Réussir son compost


Que mettre dans son composteur ?

OuiNon
– Épluchures et fanes de légumes 
– Fruits et légumes abîmés
– Agrumes
– Oignon, échalote, ail
– Restes de repas
– Marc de café et filtres à café
– Feuilles de thé et sachets de thé
– Coquilles d’oeufs écrasées
– Pain rassis humidifié
– Papiers ou cartons peu colorés (le recyclage reste à privilégier)
– Tontes de gazons
– Fleurs fanées et feuilles mortes
– “Mauvaises herbes” (pas montées à graines si possible)
– Petits morceaux de bois
– Plants malades (mildiou, hernie du chou…)
– Pommes de terre ni cuites ni pourrie (car elle repoussera)
– Déchets animaux en trop grande quantité (pour éviter d’attirer les animaux carnivores : rats, chien…).
– Plastique (sac, petits éléments…)
– Bouchons de liège
– Papier cuisson
– Papier très coloré (chargés en éléments polluants)
– Métaux (papier aluminium…)
– Cailloux et petits gravats
– Cendres de charbon (souvent chargé en éléments polluants)
– Tissus


Les règles d’or du compostage

Votre objectif, c’est de favoriser la présence d’êtres vivants participant à la décomposition de la matière organique. Pour cela, il va falloir :

  • De la nourriture : il faut veiller à diversifier les apports et à les mélanger soigneusement. Un compost composé de 2/3 de déchets alimentaires et 1/3 de matière sèche (broyat, sciure, papier…), c’est l’idéal. L’idée étant d’obtenir un certain équilibre entre l’apport en azote (contenu dans les déchets domestiques) et en carbone (contenu dans les matériaux secs). Il est aussi préférable de réduire les gros déchets en morceaux afin que la décomposition se fasse plus rapidement, cela peut se faire par le broyage ou le découpage de vos déchets.
  • De l’humidité : il faut vérifier l’humidité du compost et l’arroser ou le laisser ouvert par temps de pluie si besoin. Le compost ne doit être ni trop sec, ni trop humide. Pour le vérifier, vous pouvez prendre une poignée de votre compost dans votre main et essayer d’en faire une boule. Elle doit se tenir, mais ne pas ruisseler d’eau.
  • De l’aération : un compost bien aéré ne doit pas sentir mauvais. Pour une bonne aération, vous pouvez brasser ou retourner mécaniquement votre compost de manière régulière. L’ajout de structurant tel que le broyat qui laisse passer l’air à cœur est aussi recommandé.

Votre compost est mûr lorsqu’il est de couleur sombre, d’aspect homogène et dégage une odeur agréable de sous-bois. Ni trop humide, ni trop sec, il a une texture fine et friable.



Utiliser son compost


Votre compost semble prêt ? Vous allez maintenant pouvoir l’utiliser !


Le paillage

Après quelques mois, lorsque vous apercevez encore de petits morceaux brun-noir pas totalement décomposés, vous pouvez utiliser votre compost en paillage. Le paillage consiste à étaler de la matière organique en surface du sol. Cette technique nourrit et protège le sol contre les écarts de température (notamment en cas de gel), le dessèchement, la germination de plantes indésirables. Vous pouvez pailler avant les premiers froids (automne ou début d’hiver) ou en début d’été pour éviter que la terre ne se dessèche.


L’amendement organique

Quand le processus est plus avancé, que le compost est de couleur brun-noir avec présence de petits éléments qui tâchent les mains et qu’il dégage une odeur de sous-bois, il fait un amendement organique de qualité. Améliorant la structure du sol et ses propriétés chimiques, il peut être épandu dans les premiers centimètres du sol pour les cultures d’été.


La plantation et le rempotage

Lorsque votre compost est arrivé à maturité, vous pouvez l’utiliser comme terreau en le mélangeant à de la terre. Composé uniquement de matières organiques, mieux vaut éviter de l’utiliser pur, car il est si riche que certaines plantes ne le supportent pas.



Pour récapituler…


En plus de réduire le poids de votre poubelle, le compost peut vous permettre de fertiliser naturellement vos cultures et d’améliorer la qualité de votre sol sur le long terme. Si vous avez un jardin, nous vous invitons vivement à vous lancer ! Si  vous êtes en appartement, d’autres solutions s’offrent à vous telles que : le compostage partagé, mais aussi le lombricompostage ou le compostage bokashi. Nous prévoyons d’ailleurs un article dédié au compostage en appartement ! ????



… Et pour aller plus loin !




Par Clara P. et Manon L.
Edité par Manon