Engager son lieu de travail

Un changement de mode de société implique l’ensemble des acteurs et actrices des territoires dans tous les pans de la société. Nous passons énormément de temps au travail et il est donc également important d’y porter une approche plus respectueuse de notre santé et de notre environnement. Cette page s’adresse ainsi à toutes les personnes actives souhaitant engager leur lieu de travail dans une démarche zéro déchet, zéro gaspillage.

Au bureau

13 millions de français·es travaillent dans des bureaux, soit 46 % de la population active. Chaque salarié·e passe en moyenne 200 jours par an, et produit entre 120 et 140 kgs de déchets sur son lieu de travail. Il existe pourtant diverses solutions pouvant être mises en place. Nous vous en livrons ici quelques exemples ainsi que dans le guide ci-dessous. Loin d’être exhaustives, elles donnent un aperçu de ce qui peut être réalisé. Après leur lecture, libre à vous d’être innovant·e·s dans le domaine !

  • Plutôt qu’une machine à café basée sur des dosettes dont le prix économique et environnemental est injustifié, pourquoi ne pas passer à l’achat de café en vrac avec l’emploi de cafetières à piston ou italiennes ? En bonus, le marc de café récupéré peut être composté ! Et si vous avez dans votre espace pause une machine de distribution de boissons chaudes, pensez à amener votre mug et le placer dans la machine avant de sélectionner votre boisson pour éviter le gobelet jetable. Même s’il n’est plus en plastique (c’est interdit désormais par la loi), le gobelet jetable conserve un impact environnemental élevé… et parfois plus que le gobelet plastique jetable (voir l’étude de Mountain Riders Fondation sur le sujet). Et si tous les employés en étaient équipés ?
  • Nombre d’entreprises n’ont pas même de solutions de recyclage pour le papier ou pour les déchets de repas consommés sur place. Même si le recyclage est loin d’être parfait, ce serait tout de même mieux que d’envoyer le tout directement à l’incinérateur, non ?
  • Une solution de compostage pourrait également être mise en place pour récupérer marc de café, sachets de thés ou restes de repas ;
  • Pour le matériel informatique, il pourrait être intéressant de ne le remplacer que lorsque cela est nécessaire et pas uniquement parce que le budget doit être consommé. Il serait d’ailleurs intéressant de revoir cette pratique qui est à la fois coûteuse pour l’entreprise et coûteuse pour l’environnement… Et si en plus, vous avez la possibilité de donner ou revendre pour lui donner une seconde vie et trouver un fournisseur pouvant vous équiper de matériel d’occasion de qualité, cela n’en sera que meilleur !
  • Cela va de soit, mais il est également possible de favoriser les déplacements doux et covoiturages pour éviter l’utilisation de ressources fossiles.
  • Et bien sûr, organiser des séances d’informations sur le sujet. Que ce soit par le biais de conférence, de mise à disposition de jeux axés sur le zéro déchet, de projection de films documentaires ou d’ateliers pratiques, cela pourrait générer de nouvelles prises de conscience ou en renforcer certaines, le tout de manière ludique. Regardez ce que nous proposons comme animations !
Zéro déchet au bureau

Dans les commerces

Il existe en France plus de 600000 commerces en France en alimentaire et non alimentaire. Si ces commerces parvenaient à réduire leurs déchets ménagers, cela pourrait donc occasionner énormément de bienfaits d’un point de vue environnemental et également sur leur trésorerie. Pour cela, voici à nouveau quelques exemples d’actions possibles, ainsi qu’un livret spécifique sur le sujet :

  • Ne pas proposer par défaut de sacs, serviettes, ustentiles jetables, sachets individuels plastifiés et ce, quelque soit leur matière. Demander aux consommateurs et consommatrices s’ils en ont besoin apparait comme une bonne manière de provoquer des changements de comportements positifs d’un point de vue environnemental et entrainer des petites économies ;
  • Acceptez les contenants réutilisables propres amenés par les client·e·s pour les commerces alimentaires. Il existe une initiative nommée « J’aime tes bocaux » qui propose un autocollant permettant de bien identifier que la boutique accepte les contenants et facilite donc le geste des client·e·s. Et pourquoi ne pas en plus les inciter avec une petite réduction du coût de l’emballage pour les inciter à prendre cette bonne habitude ?
  • Les fournisseurs sont parfois sources de déchets que l’on souhaiterait éviter. Ne pas hésitez à voir avec eux, afin de diminuer les déchets qu’ils vous laissent sur les bras (contenants consignés, mode de protection sans plastique ou dérivés, etc.).
Mon commerçant zéro déchet

En bar, cantines et restaurant

En plus de ce qui a été dit pour les commerces ci-dessus, certaines particularités des bars et restaurants en font des alliers de choix pour diminuer drastiquement les déchets et leurs conséquences. Quelques exemples de choses qui peuvent être mises en place spécifiquement dans ces lieux :

  • Réaliser le compostage des restes de cuisine et de repas. Voilà une action avec un impact conséquent pour éviter la perte de ces ressources qui pourraient aider naturellement à redonner de la vie au sol plutôt que de finir incinérer ou enfouis. Vous pouvez bien entendu mettre en place un compost sur site si possible ou il existe sinon à Nantes la solution de la Tricyclerie dont plus de soixante-dix de commerces se sont emparés (en 2021). Pourquoi pas le vôtre ?
  • Proposer des cafés « tout-nu », cafés sans petite sucrerie emballée en usage unique qui additionnées finissent par représenter un beau volume de petits plastiques difficilement recyclables ;
  • Si vous pratiquez la restauration à emporter, pourquoi ne pas proposer aux clients de retirer leurs repas dans des boîtes consignées ? Vous pouvez le mettre en place vous-même ou faire appel aux « Boîtes Nomades« . Cette structure fondée en 2021 propose un service de consigne clé en main et apporte une visibilité supplémentaire à votre enseigne !
Vélo de la Tricyclerie
Les Boîtes Nomades